Listen to episode 56
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Episode 56 Transcript
Have you ever said something in French and watched a native speaker’s face change?
You were sure you said the right words, but they kind of froze for a second. Maybe they smiled politely, and you thought, uh oh… what did I just say?
That happened to me once when I said les arbres, as I was learning French, but without the liaison. I said lay arbr, not “Lez arbr”
And the person actually asked me to repeat it: not because the words were wrong, but because the rhythm sounded off. Because as native speakers of any language, we’re listening for a certain rhythm and we get thrown off when we don’t hear it, usually subconsciously. And this can sometimes lead to miscommunication. Like when I used to teach English in addition to French, my learners really struggled with CAN and CAN’T. We say I can do it, but I CAAAAN’T do it. But then when it’s by itself, it’s almost the reverse “I cAAAN” and “I can’t”.
Why the English lesson? To draw your attention to these everyday rhythms that native speakers aren’t even aware that they are listening for, no matter the language. Because unless you’ve also taught or learned English, you probably didn’t know that can and can’t is something where we don’t actually pronounce it the way that it looks.
So knowing when to liaison in French (like les arbres) isn’t only an arbitrary list of rules, even though it can sure feel like it sometimes! Rather, i t’s about sounding like a francophone and even BECOMING a francophone. When I interviewed Brittany Kreek last week (scroll down to episode 55), she talked about becoming a legitimate francophone by learning French to the B2/C1 level. And that’s how I want you to feel : confidently participating as a member of the francophone community.
And you can do that by getting liaison right every time. When you get liaison right (when to do it and when NOT to do it), your phrases flow more naturally, and you're priming the listener’s ear with that beautiful French rhythm that they’re anticipating.
In today’s lesson, you’ll learn all about liaison: a refresher on what it is, when to use it, and when NOT to do it so that you can walk away speaking with more fluidity. Then, I have a little challenge for you at the end where you can get some personalized feedback from me.
Alors, parlons de la liaison.
Tu sais, c’est ce petit lien entre deux mots: quand une consonne à la fin d’un mot se connecte à une voyelle au début du mot suivant: les amis, les arbres, par exemple.
C’est ce qui rend le français si fluide, si chantant.
Mais évidemment… c’est le français. Donc il y a des règles et des exceptions pour quand on fait la liaison et quand on ne la fait pas.
On va voir trois catégories aujourd’hui: les liaisons obligatoires, les liaisons interdites, et les liaisons facultatives (optionnelles).
Commençons avec les liaisons obligatoires
Il y en a cinq. Ce sont celles qu’on doit faire, sinon, ça sonne bizarre.
C’est pourquoi cette personne au début de l’épisode, il ne m’a pas comprise quand j’ai dit “les. Arbres.” Parce qu’il fallait dire “les arbres”.
Et en fait, c’est la première règle:
Article + nom ou adjectif
Les arbres, les oiseaux, les anciens profs
Tu entends ? lez-oiseaux, lez-anciens. Si tu oublies la liaison ici, le mot semble coupé et on ne comprend pas.
2. Nombre + nom
un ami, trois hommes
On ne dit pas trois hommes [twa om], on dit troi-zommes.
3. Adjectif + nom
mon petit ami, mes amis
Et oui, mes amis — pas mé ami.
Donc, quand tu as de petits mots comme les adjectifs possessifs “mon, mes, ton, tes, son, ses” on fait la liaison après quand le prochain mot commence en voyelle ou H.
4. Après certains adverbes comme bien, chez, quand, tout, très.
bien utile, chez eux, chez elle, quand on saura, quand on fera, tout ensemble, très énervant, très intéressant. Voilà.
5. Et puis, quelques expressions figées. Les expressions figées sont les expressions qu’on utilise tous les jours.
plus ou moins, comment allez-vous ?
Bref, ces liaisons-là, tu veux les faire tout le temps.
Ensuite, voyons les liaisons interdites
Ce sont celles qu’il ne faut surtout pas faire. On ne fait pas de liaison dans les 4 cas suivants:
Devant un “h aspiré”
Mais d’abord, c’est quoi le H aspiré? Tu sais déjà que d’habitude, on fait la liaison avec les mots qui commencent en H (les hôtels, des hôpitaux). Mais pour les mots en H aspiré, c’est le H qui ne prend pas de liaison.
Par exemple:
On ne dit pas “les hiboux” avec liaison, mais plutôt les hiboux.
On ne dit pas en haut avec liaison. Celui-là est difficile pour moi aussi! Non, on dit en haut. J’habite en haut et tu habites en bas. En haut.
Et on ne fait pas de liaison entre les et hanches. On dit la hanche, les hanches. (Hips). Oui? Les hanches.
Et si tu veux en savoir plus sur le H aspiré, tu peux écouter épisode #4 de Let’s Speak French! Mais pour l’instant, il suffit de savoir qu’on dit “les haricots verts” sans liaison!
2. Après un nom singulier
le chien intelligent, l’Américain aime le café
Pas de liaison ici: c’est le chien intelligent, pas le chien-tintelligent.
3. Après un prénom
Sébastien a trois enfants, Jean est prêt
Même chose, pas de Jea-nest prêt. On ne fait pas de liaison après les prénoms.
4. Et finalement, pas de liaison après “et”
toi et elle, une fille et un garçon
Jamais de liaison après “et”. C’est comme une petite frontière grammaticale qu’on ne peut pas franchir, ce petit “et”.
Alors, tu as déjà vu 5 cas où il faut faire la liaison et 4 cas de liaison interdite.
Maintenant, voyons les liaisons facultatives
Cette catégorie est un peu bizarre parce que c’est à toi de décider si tu veux faire les liaisons ou non. Quand j’étudiais la sociolinguistique francophone pour ma maîtrise, j’ai appris que la liaison facultative est une catégorie / un facteur sociolinguistique. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que les personnes de statut / classe plus privilégié font plus souvent la liaison facultative.
Ça veut également dire que parfois si tu fais de certaines liaisons facultatives, ça te donne l’air d’un snob (surtout après les mots comme mais et trop). Mais si tu es journaliste à la télé ou à la radio, ou si tu es politicien, tu feras plus de liaisons facultatives. C’est tout à fait normal parce qu’il s’agit d’un contexte plus formel.
Alors, pour les cinq cas suivants de liaisons facultatives, mon défi pour toi est de les observer quand tu écoutes la radio, Netflix, ou la télé en français. Observe - qui les utilise et qui ne les utilise pas?
Maintenant, voyons les cinq cas de liaison facultative:
Après un nom pluriel
les amis intéressants, les lettres arriventEntre deux verbes — par exemple dans le passé composé ou le futur proche
je vais aller, je suis allé
Ici, je dirais que c’est plus commun de faire la liaison. C’est comme ça que je le dis, et c’est probablement comme ça que tu le dis. Les deux sont corrects, mais je suis allé [juh-sui-z-allé] coule un peu mieux. Je dirais que celui-ci ne te donne pas un air de snob. Pas du tout. C’est un choix personnel de le faire ou non.Après “être” au présent, suivi d’un adjectif, d’un adverbe ou d’un nom
tu es ici, elle est énervante. C’est un peu moins naturel, un peu plus formel de faire la liaison. Peut-être à la radio, on dirait Vous êtes ici (avec liaison).Après certains adverbes comme après, assez, depuis, tellement, trop
- après avoir réfléchi, après être venu.e
depuis une éternité: moins commun de faire la liaison après depuis
trop énorme: ça fait très formel de faire la liaison. Mais s’il s’agit d’Emmanuel Macron qui donne un discours, il va peut-être dire “trop énorme,” en prononçant le P.
5. Et après “mais” et “puis”
Et là, c’est très formel si tu le fais, c’est très bizarre:
- puis on est allés: si tu veux, tu peux faire la liaison. S’il s’agit d’un discours formel, tu vas peut-être entendre le S, le Z, je devrais dire: puis on est allés.
- mais en tout cas. Le deuxième (liaison) est un peu plus formel.
Donc, on a appris que faire les liaisons facultatives, d’habitude ça le rend un peu plus formel, avec quelques exceptions: je vais aller, je suis allé - là, c’est tout à fait normal de faire la liaison.
Maintenant, c ’est à toi de choisir : avec ou sans liaison, selon ton niveau de confort et le niveau de formalité de ta conversation.
Et voilà ! Bien sûr, il y a toujours des exceptions — c’est le français, après tout ! — mais si tu maîtrises déjà ces règles-là, tu feras les bonnes liaisons presque tout le temps!
D’accord, mon ami.e. To really get comfortable with liaisons, you have to practice them. For this week’s challenge, I want you to try saying five phrases from each category (liaison interdite, liaison obligatoire, liaison facultative). You can pick any from this episode — les oiseaux, je suis allé, tout ensemble, tu es ici, mais en tout cas. You can see the full list in the episode transcript at elevatefrench.com/episode56. Or you can just talk about your day and I’ll give you feedback on your liaisons.
Now, for your challenge, I want you to record yourself saying some phrases out loud from the lesson, and if you’re brave, send me a voice memo DM on Instagram @ElevateFrench! You can use the microphone button in the message feature of IG to record your voice practicing the liaisons. Then, if you could also just write me a message like “Episode 56 liaison”, I’ll know to listen and give you feedback! Or just write “Challenge complete!” so I know you gave it a try.
Merci d’avoir écouté Let’s Speak French, and remember, the more you get in tune with the French rhythms, the more confident and natural your French will sound.
As always, it’s an honour to be your French teacher. Bonne continuation et à la prochaine!